par Dean Fixsen et al.

http://www.fpg.unc.edu/

Dean Fixsen est venu présenter un résumé de ce que nous apprend la littérature sur la science de l’implantation. Que devrions-nous savoir lorsque nous voulons implanter un projet, un programme, une approche dans une organisation ?

Jusqu’à maintenant il est possible de reconnaître beaucoup de choses sur les méthodes non-efficaces à l’implantation car elles sont utilisées et étudiées. Peu de recherche et peu d’évaluation se penchent sur la science de l’implantation. Cette science va s’améliorer quand les pratiques d’implantation vont s’améliorer. De là l’importance de prévoir dans l’application un meilleur espace, en faire un laboratoire. Il y a en ce moment un écart certain entre ce que nous apprend la science et les services qui sont offerts.

Dans les faits, pour atteindre de bons résultats, il est essentiel d’appliquer des pratiques d’interventions et d’implantation efficaces. Les deux sont requis, une intervention efficace avec une faible implantation rendent les applications inconsistantes, difficile à maintenir et donnent des résultats plutôt pauvres. Selon les méta-analyses, Mark Lipsey a pu identifier que la qualité de l’implantation est un prédicteur de résultats.

L’intervention est une chose, l’implantation c’est l’ensemble.

Voici les stades d’implantation :

L’exploration : l’étape où l’on prend la décision de ce que l’on fait. (peu de résultat à cette étape le programme n’existe pas)

L’installation : l’étape où l’on décrit le processus. (peu de résultat il s’agit de l’étape de la préparation) :

L’implantation initiale : l’étape où l’on intègre les choses avec précaution. (la partie inconfortable de l’implantation, les résultats débutent)

L’implantation complète : 15-20% se rendent à une implantation complète c’est-à-dire quand plus de 50% des intervenants arrivent à faire une intervention complète. L’implantation doit être complète pour mesurer les résultats et pour que ça donne de bons résultats.

Pour viser une pleine implantation, M. Fixsen avise qu’il faut approximativement compter entre 2 et 4 années. Il faut prendre le temps de vivre avec l’instabilité des premières étapes d’implantation. De plus, il ajoute qu’il est important de comprendre que tôt ou tard nous devons investir, la croyance que faire vite en payant moins est fausse.

Pour une rigueur dans la formation visant l’intégration, M. Fixsen encourage à accorder peu d’importance à la théorie, à prendre un certain temps pour en démontrer l’application et surtout s’investir dans les exercices pratiques. Il valorise aussi de viser l’implantation dans de petites équipes au sein de grandes organisations. Il préconise également de travailler avec les équipes qui ont le plus envie de s’investir, ainsi les autres auront envie de s’y intégrer par elles-mêmes avec le temps. Il rappelle que la supervision doit se voir en continue, c’est pourquoi il est préférable d’intensifier la formation des coordonnateurs cliniques.

Selon M fixsen, la science de l’implantation est universelle, tout comme la physique, la chimie. Pour en connaitre plus M. Fixsen nous invite à consulter :

Patrick Berthiaume

Dean Fixsen et al.http://www.fpg.unc.edu/